Le bonheur est dans la salle d'attente
Aujourd’hui je voudrais partager avec vous ce que Marshmallow m’a appris ce matin. Vous allez voir, c’est une révélation. Selon un livre qu’il est en train de lire, écrit par un éminent scientifique (oui Marshmallow est très cultivé, c’est bien, j’apprends plein de trucs sans avoir besoin de plonger le nez dans les bouquins – c’est mon décodeur, on va dire) donc, selon ce livre, il se trouve que notre cerveau (et celui des chiens, va savoir pourquoi) produit des connexions internes qui nous font nous sentir heureux quand nous cherchons ou attendons quelque chose. Et hop, quand on a ce truc qu'on voulait tant, les connexions disparaissent, et on n’est plus heureux. D’où le titre de ce post, qui est une vulgaire copie de sa formulation : le bonheur est dans la salle d’attente.
Vous pensez bien, Marshmallow me dit ça ce matin et dans mon esprit, les voyants rouges clignotants s’allument, ça a tout de suite fait tilt : mais bien sûr, je suis heureuse d’attendre que mon utérus accueille bébé et en fait, je ne le savais pas. Il faut absolument que je partage cette nouvelle avec toutes les copinautes qui sont, elles aussi, dans l’attente et donc, heureuses.
Vous décelez une certaine ironie ?? Noooooooooooooon, pas du tout. Je ne suis pas sûre que cela s’applique lorsque l’attente devient prolongée (il faut attendre que Marshmallow avance dans son bouquin…. ce soir, au lieu de lui faire la conversation quand on est au lit, promis je le laisse lire. De rien chéri.) mais en tout cas cela peut expliquer certaines choses : fini de culpabiliser quand, il est vrai, après avoir fait des pieds et des mains pour obtenir quelque chose, tout à coup il perd de son intérêt à mes yeux…. Tout ça, c’est la faute à mon cerveau et ses connexions, non mais ! Alors c’est pas ma faute si la petite veste à 150 euros traîne toujours dans l’armoire !!
Et puis surtout cela pourrait expliquer le comportement de deux amies qui sont enceintes en ce moment même. L’une d’elle était ma témoin à notre mariage et j’avoue avoir eu du mal à accepter sa grossesse, j’en ai pleuré de tristesse et d’injustice. Bref, passons. J’ai parlé avec les deux au téléphone il y a peu et franchement, leur manque d’intérêt dans leur grossesse me fait enrager. L’une en est à son 7ème mois et elle n’a rien acheté, « se moque » des femmes enceintes qui prennent leur bidon en photo et j’en passe, et l’autre, enceinte de 5 mois, trouve l’allaitement « dégueu », compte sur le papa pour beaucoup de choses et espère bien pouvoir recommencer à boire bientôt parce-que « tout ça, c’était quand même pas prévu !! ». Et bien oui, moi je suis fière de dire que, quand je serai enceinte, peut-être qu’on trouvera que j’en fais trop, mais je prendrai mon ventre en photo plutôt deux fois qu’une, je lirai tous les livres possibles et inimaginables, qui sait, peut-être même que je me mettrai à tricoter ces pulls horribles et autres bonnets qui me faisaient marrer avant !!!
Oui, je serai gaga, et fière de l’être parce-que pu….. cette grossesse je l’aurai attendue !!! C’est sûr que quand on tombe enceinte à C2 et C1 (et elles ne savent même pas ce que cela veut dire), les choses ont une autre saveur !!
Je me promets, en tous les cas, par respect pour toutes celles qui attendent, de ne pas me reposer « sur mes lauriers » et me remémorer les durs (et heureux ?) moments d’attente.
Non, cerveau, tu ne m’auras pas. C’est moi qui commande. Na.